Scène pour le moins inhabituelle ce soir devant les locaux de la Commission Électorale Nationale Autonome (Céna). À seulement quelques heures de la clôture du dépôt des dossiers pour l’élection présidentielle de 2026, une femme s’est présentée au portail de l’institution… à la recherche de son colistier.
Visiblement déterminée à se lancer dans la course à la magistrature suprême, la candidate, dont l’identité n’a pas été officiellement communiquée, semblait pourtant ne pas avoir réuni toutes les pièces exigées par la loi électorale. L’une d’elles, et non des moindres : le nom de son vice-président, obligatoire pour valider toute candidature.
Selon des témoins sur place, elle aurait tenté d’approcher plusieurs personnes, espérant convaincre un « colistier de dernière minute » de se joindre à elle afin de compléter son dossier. Une scène qui n’a pas manqué de susciter curiosité, rires et étonnement parmi les passants et les agents de sécurité.
Cet épisode illustre, une fois de plus, les limites de la réforme du système partisan, censée mettre fin aux candidatures individuelles, improvisées ou fantaisistes. Malgré les exigences de parrainages, les conditions strictes d’éligibilité et l’obligation d’appartenance à un parti politique reconnu, certains profils atypiques continuent de se manifester.
La preuve : ce matin déjà, la Céna a enregistré la candidature d’un duo ne déclarant aucune affiliation politique. Un dépôt qui interroge sur l’efficacité des filtres mis en place pour assainir le paysage politique national.
Des candidats dans la lignée de Thierry Majesty, figure bien connue des présidentielles passées pour ses ambitions hors normes, semblent donc encore trouver leur place dans le processus, au grand étonnement de l’opinion publique.
Reste à voir si ces dossiers passeront l’étape de validation, ou s’ils seront rapidement écartés par la Céna dans les prochains jours. Une chose est sûre : la présidentielle de 2026 n’a pas encore livré toutes ses surprises.





