À l’occasion du 53ᵉ anniversaire du coup d’État du 26 octobre 1972, l’homme politique béninois Daniel Edah a livré un message à la nation empreint de réflexion historique et d’appel à une refondation politique fondée sur la lucidité, la mémoire et la responsabilité collective.
Dans ce message, Daniel Edah — qui se présente depuis plusieurs années comme porteur d’une vision politique pour la transformation durable du Bénin — revient sur les grandes leçons de la Révolution conduite par le Général Mathieu Kérékou, tout en invitant les Béninois à s’inspirer de ses idéaux pour bâtir un avenir plus autonome et prospère.
Une lecture lucide de l’héritage révolutionnaire
Évoquant le 26 octobre 1972, Daniel Edah rappelle que cette date a marqué un tournant décisif dans l’histoire politique du Bénin, avec la volonté affichée de « refonder la société sur les valeurs de justice, de dignité et d’autonomie ».
Sous la conduite du Général Mathieu Kérékou, « le Bénin avait connu des avancées notables, notamment dans l’économie de production et de transformation grâce à la création de nombreuses sociétés d’État », écrit-il. Ces initiatives avaient contribué à valoriser les ressources locales et à affirmer l’indépendance économique du pays.
Mais l’ancien candidat à la présidentielle de 2016 ne s’arrête pas aux réussites. Il appelle à la lucidité historique en reconnaissant les failles du régime révolutionnaire : « la mauvaise gestion des entreprises publiques, la corruption, les détournements de fonds et la dérive autoritaire du régime du PRPB », autant de dérives qui ont, selon lui, « terni les idéaux initiaux de la Révolution ».
Entre héritage et renouveau politique
Daniel Edah invite toutefois à ne pas réduire la Révolution à ses échecs. À ses yeux, elle fut avant tout portée par une véritable vision politique, contrairement à certains régimes démocratiques qui, depuis 1990, « manquent souvent de visions politiques clairement énoncées ».
« La Révolution béninoise — malgré ses échecs — a eu le mérite d’être guidée par une volonté de transformation profonde fondée sur la conviction que le développement doit d’abord venir de nous-mêmes », souligne-t-il.
C’est dans cette philosophie du « Comptons sur nos propres forces » qu’il inscrit son propre engagement depuis 2014, une démarche qu’il présente comme le prolongement d’une quête d’autonomie nationale et de souveraineté économique.
Un appel à la responsabilité et à la confiance collective
Dans la dernière partie de son message, Daniel Edah se veut résolument optimiste. Il appelle ses compatriotes à la confiance dans l’avenir, malgré les défis économiques et sociaux actuels.
« Courage, mes chers compatriotes ! Malgré nos défis actuels, l’avenir est entre nos mains », écrit-il, concluant par une note d’espérance : « Ensemble, par la voie démocratique, nous le ferons… et il fera beau. »
Un message entre mémoire et projet
À travers ce message, Daniel Edah réaffirme sa posture d’acteur politique visionnaire, soucieux d’ancrer le débat public béninois dans une perspective historique et stratégique. Son propos se distingue par un équilibre entre mémoire du passé révolutionnaire, critique constructive et appel à une refondation démocratique durable.
Plus qu’une simple commémoration, cette sortie publique s’inscrit dans la continuité de son discours politique : celui d’un Bénin économiquement souverain, socialement stable et tourné vers l’avenir, dans une Afrique intégrée et en plein essor.
Intégralité de son message
MESSAGE À LA NATION
26 Octobre 1972 – 26 Octobre 2025
Mes chers compatriotes,
En tant que porteur d’une vision politique pour la transformation durable du Bénin, je souhaite évoquer la nouvelle marche politique enclenchée dans notre pays à la suite du coup d’État du 26 octobre 1972.
Cet événement avait ouvert une ère décisive dans notre histoire nationale marquée par la volonté de refonder notre société sur les valeurs de justice, de dignité et d’autonomie.
Sous la conduite du Général Mathieu KÉRÉKOU – paix à son âme – le Bénin avait connu des avancées notables, notamment dans le domaine de l’économie de production et de transformation grâce à la création de nombreuses sociétés d’État qui avaient contribué à valoriser nos ressources locales et à affirmer notre volonté d’indépendance économique.
Cependant, il nous faut reconnaître avec lucidité les dérives qui avaient progressivement conduit à la faillite de la Révolution : la mauvaise gestion des entreprises publiques, la corruption, les détournements de fonds et la dérive autoritaire du régime du PRPB. Ces faiblesses avaient terni les idéaux initiaux de la Révolution et freiné l’élan de développement qui animait alors notre pays.
Pour autant, il serait injuste de ne retenir de cette période que ses zones d’ombre. Contrairement à la marche démocratique amorcée depuis l’historique Conférence des Forces Vives de la Nation de février 1990, qui a certes ouvert la voie à des régimes démocratiquement élus mais souvent dépourvus de visions politiques clairement énoncées, la Révolution béninoise – malgré ses échecs – a eu le mérite d’être guidée par une véritable vision politique : une volonté de transformation profonde fondée sur la conviction que le développement doit d’abord venir de nous-mêmes.
C’est en tirant les leçons des erreurs de la Révolution et en capitalisant sur ses réussites, notamment sur le principe fondateur du « Comptons sur nos propres forces », que nous inscrivons depuis 2014 notre engagement politique dans une vision clairement énoncée. Nous ferons donc notre part dans l’éternel chantier du développement national, avec pour boussole notre vision d’un Bénin économiquement prospère et socialement stable dans une Afrique bien intégrée et en plein essor.
Courage, mes chers compatriotes !
Malgré nos défis actuels, l’avenir est entre nos mains.
Ensemble, par la voie démocratique, nous le ferons… et il fera beau.
Daniel Edah





